Quels courants artistiques sont représentés au sein de la Galerie Mathieu Néouze ?
En mettant l’accent sur la période 1870-1930, riche en échanges artistiques dans l’Europe entière, la galerie s’intéresse principalement au mouvement symboliste de la fin du XIXème siècle ainsi qu’au Réalisme des premières décennies du XXème siècle, deux courants volontairement restés en marge des Avant-Gardes. Si les artistes français occupent une place importante dans la sélection de la galerie, celle-ci met également en valeur les artistes belges, allemands, suisses, anglais ou encore américains.
La galerie s’intéresse à toutes les disciplines des Beaux-Arts, en mettant toutefois l’accent sur le dessin et la sculpture.
Vous présentez en ce moment une exposition consacrée à Jean Carriès.Pourriez-vous nous en dire plus sur cet artiste et les œuvres présentées ?
L’œuvre du sculpteur Jean Carriès (1855-1894) est assez fascinante. Il est à la fois profondément singulier, tout en concentrant les principales préoccupations qui agitent le monde artistique à la fin du XIXème siècle. Il associe en effet un regard sur le passé et ses œuvres, qu’il cherche à réinterpréter, une fascination pour les créations étrangères – le Japon en particulier – et une constante recherche technique à travers de multiples expérimentations sur la matière. Pour Carriès en effet, un plâtre, revêtu par l’artiste d’une patine recherchée, acquiert le même statut qu’un bronze.
L’exposition présente un ensemble représentatif de toute la production de Jean Carriès, et met en valeur les différentes matières travaillées par l’artiste, que ce soit le plâtre, le bronze ou encore la céramique.
Depuis combien de temps et pourquoi avez-vous installé la Galerie Mathieu Néouze dans le Quartier Drouot ?
La galerie s’est installée dès sa création, il y a une douzaine d’années, dans le Quartier Drouot. C’est sans doute le quartier où la clientèle, attirée par l’Hôtel des Ventes, est la plus diversifiée. Les collectionneurs, aussi bien français qu’étrangers, les conservateurs de musée et les marchands fréquentent le quartier quotidiennement et permettent ainsi d’établir des contacts variés et passionnants.