Les 20 galeries du Quartier Art Drouot s’associent pour cette 21e édition avec le Musée Grévin pour faire renaître un passé artistique, qui a vu le jour à la fin du XIXe siècle, dans le quartier des Grands Boulevards. Les décors intérieurs du musée constituent encore aujourd’hui un précieux patrimoine composé du Théâtre Grévin, orné d’un rideau de scène peint par Jules Chéret (1836-1932) et de bas-reliefs sculptés par Antoine Bourdelle (1861-1929); classé à l’Inventaire des Monuments Historiques, il a connu les débuts de la magie avec Jean-Eugène Robert-Houdin (1805-1871), ceux du cinéma avec Georges Méliès (1861-1938), l’art du théâtre avec le magistral Louis Jouvet (1887-1951)…, sans oublier l’exceptionnel Palais des Mirages datant de l’Exposition Universelle de 1900, sorte de kaléidoscope géant transportant le visiteur dans différents mondes enchanteurs et exotiques. Les collections en cire des personnages célèbres, quant à elles, connaissent une réputation mondiale, le musée accueillant pas loin de 700 000 visiteurs par an. La cire est un matériau utilisé par les artistes depuis l’Antiquité. Mais c’est Antoine Benoist (1632-1717) vers 1668-69 qui, le premier, a eu l’idée de représenter le roi Louis XIV et sa famille en mannequins de cire, grandeur nature et de les exposer dans un cabinet qu’il nomme « Cercle de Cour ». Puis, un siècle plus tard, Philippe Mathé-Creutz dit Curtius (1737-1794) établit deux salons dans lesquels il installe des figures en cire, grandeur nature, ressemblant à des personnages morts ou vivants dans des attitudes familières et en costume. Mais c’est à la fin du XIXe siècle seulement que le Musée Grévin ouvre ses portes avec l’idée originale de véritables portraits en cire et non des moulages.